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steph only, poète et auteur de nouvelles
22 mai 2010

Franchise

FRANCHISE

Du matin, la rosée !

Des chagrins arrosés !

Des chemins à rosée !

Des vélins de rosée !

Combien vous a-t-on déjà versé ?

Non pas sataniques comme les versets,

Mais à ces embruns je veux verser

Ma contribution quelque peu contreversée.

Je n’ai pas la fibre d’Apollinaire,

Non plus celle de Prévert.

Je m’empêche de ressembler à Baudelaire,

Ce que j’écris, je veux m’en satisfaire.

Je vous parle là avec franchise

Et je ne m’accorde aucune franchise.

Celle-là je vous l’envoie sous franchise.

N’ayant pas des mots la hantise

Il me convient de parler de nudité

Ou de suggérer une certaine intimité.

Je savoure avec délicatesse les moments de beauté

Avec la plus grande simplicité et humilité.

Comme il y va de l’érection ;

Il y a avant, pendant et après l’élévation.

Je sais qu’en cet instant,sonnent les clochettes,

Avec respect lâchez-moi les burettes.

Il est vrai, pour ce faire, il y a eu de la méditation,

Concentration, rébellion mais beaucoup d’affirmation.

Rosa, rosis, rosam!

Roses âmes.

Rosarum, rosis, rosis!

Rose is.

J’en perds mon latin

Mais je ne suis pas un lutin.

Que l’on m’apporte un lutrin

Et seront là ces mots empreints,

Peut être par une voix suave ?

Je n’ai dans la gorge que peu d’octaves.

J’ignore si mes verres sont convexes ou concaves,

Si cet essaim de mots s’envole, je ne supporterais d’entrave.

Certains diront certainement « c’est grave » !

Qu’au moins ceux-ci servent d’entrée comme des raves.

Ces états de mots

Ne sont pas là comme un mémo.

Ils ne sortent pas de mes émaux.

Il leurs appartient de me guérir de mes maux.

Je ressens encore des douleurs.

Il est tard, d’où l’heure

De regagner ma couche dans l’heure,

Afin de ne perdre mes valeurs.

J’ai forcé des portails,

Remué mes entrailles.

J’ai rencontré des ouailles

Et fait de belles trouvailles.

Je me sens comme dans une zone portuaire,

Je ne sais où je vais jeter l’ancre.

Loin d’être comme un psaume mortuaire ;

D’autres vers seront pensés,

Avant que de ceux-ci n’ait séché l’encre.

Tout bien penser,

Mon intention n’est pas de faire le cancre.

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